L’histoire culturelle de la Suisse multilingue


(English) The caricature shows the division between French- and Germanspeaking Switzerland in World War I. © Nebelspalter

Les langues sont bien plus qu’un simple moyen de communication. Elles façonnent la vie quotidienne et font partie intégrante de la culture. L’éxposition (La Suisse, pays de langues) montre un voyage sensoriel et ludique à travers le paysage linguistique suisse.

Des événements historiques ont considérablement marqué l’évolution de la langue: c’est notamment le cas de la Réforme. En 1524, le réformateur Ulrich Zwingli (1489-1531) traduit et publie la Bible en dialecte locale de la région de Zurich.

Cependant, à la Suisse romande, les réformateurs ne parlent pas le patois régional, mais le français de la bourgeoisie du nord de la France. Plusieurs siècles plus tard, les dialectes régionaux de Suisse romande ont presque disparu, tandis que le suisse allemand domine le quotidien. L’exposition présente ces thèmes de manière innovante.

Dans la première partie de l’exposition, le public découvre de manière interactive et auditive les régions linguistiques qui se sont développées en Suisse au fil du temps. Toutes les régions linguistiques ont connu un processus de standardisation, mais se sont développées différemment au niveau du langage parlé.

En Suisse romande, les patois étaient largement supplantés par le français à la fin du XVIIe siècle. Outre les objets, des documents sonores historiques et contemporains illustrent également la diversité des langues parlées.

En Suisse alémanique aussi, la Réforme et l’invention de l’imprimerie ont fortement influencé la diffusion de la langue écrite. Contrairement aux autres régions linguistiques de Suisse, la stigmatisation des dialectes y était moindre: au XIXe siècle, le Schwyzerdütsch a connu une revalorisation positive.

En Suisse italienne, l’italien de Toscane s’est imposé comme langage écrit et administratif, avant de s’établir comme langue courante par l’intermédiaire des écoles.

L’espace linguistique romanche s’étendait autrefois jusqu’au lac de Constance, mais la langue rhéto-romane y a été très tôt supplantée par l’allemand. La standardisation n’a pas porté sur une seule langue, mais sur cinq idiomes qui se sont développés dans des régions montagneuses distinctes.

Le quadrilinguisme façonne aujourd’hui l’image du pays. Si le statut de ces langues repose sur l’évolution historique des régions linguistiques, il n’a été défini à l’échelon politique qu’avec la création de l’État fédéral moderne, il y a 175 ans.

La deuxième partie de l’exposition se penche sur la politisation du quadrilinguisme en Suisse. Elle met l’accent sur la lutte commune autour des langues et cherche à déterminer dans quelle mesure le quadrilinguisme s’inscrit dans l’identité suisse.

L’adoption de la Constitution fédérale de 1848, qui voit les trois langues principales du pays acquérir le statut de langues nationales, marque le passage de la Suisse à un État officiellement plurilingue.

Dans le contexte des mouvances nationalistes du début du XXe siècle, la Suisse se trouvait divisée par la frontière linguistique, le Röstigraben. Durant le conflit,de la Première Guerre  mondiale les fronts entre «Suisse française» et «deutsche Schweiz» se sont renforcés,

Le quadrilinguisme était en phase de devenir un élément phare de l’identité nationale. En 1938, le romanche est officiellement reconnu comme quatrième langue nationale dans la Constitution.

La seconde moitié du XXe siècle a aussi été marquée par des tensions récurrentes entre les régions linguistiques. Le clivage politique le plus flagrant entre Alémaniques et Romands s’est manifesté le 6 décembre 1992, lors du scrutin sur l’adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen (EEE).

L’affiche concernant l’enseignement de l’anglais à l’école primaire illustre un conflit linguistique actuel.  Aux yeux des cantons romands, le fait que l’anglais a remplacé le français comme première langue étrangère dans certains cantons alémaniques menace l’identité culturelle de la Suisse. Cette polémique montre que la politique linguistique de Suisse ne cesse d’évoluer et de soulever de nouvelles questions.

Le Traité de Lausanne


Photographie des hommes ayant pris part à la cérémonie de la signature du traité de Lausanne devant l’Hôtel Beau-Rivage, 24 juillet 1923. © Les Archives de la Ville de Lausanne (AVL), CH-000100-3 ADM-B1-224.10.2.89-12

Après la Première Guerre mondiale (1914-1918) et l’effondrement de quatre empires (l’empire d’Autriche, L’empire ottoman, L’empire Russe et l’empire allemand) la violence et l’instabilité minent l’Europe.

Signé le 24 juillet 1923, le Traité de Lausanne est le seul parmi les accords passés au lendemain du conflit à toujours déployer ses effets. D’une importance considérable pour l’histoire européenne et du Proche-Orient, il consacre la naissance de la Turquie moderne mais passe sous silence les aspirations des minorités.

L’exposition revient sur les temps forts et les lieux de cette conférence qui dura près de neuf mois. Elle tisse des liens entre les périodes et fait dialoguer les champs de recherche et de création. Elle réserve un espace significatif aux questions mémorielles, toujours extrêmement vives.

Le plancton du Lac Léman et les océans


Le plancton compose 98% de la biomasse des océans. Le plancton est totalement invisible à l’oeil nu, mais il y a plus de 10 milliards dans chaque litre d’eau (douce ou salée).

Deux salles permettent de se lancer à la découverte du plancton, celui du Léman d’abord, celui des océans ensuite. Le plancton joue un rôle primordial dans l’équilibre naturel de la planète.

Le plancton a apparu dans l’océan il y a 3, 5 millards d’années et il est encore à la base de la vie sur la planète. Il constitue le premier maillon de la chaîne alimentaire de toute vie aquatique, il produit à lui seul près de la moitié de l’oxygène que nous respirons et il participe à la régulation du système climatique en absorbant la moitié ou un tiers du CO2.

Le plancton est consistué de minuscules organismes végétaux (le phytoplancton), animaux (le zooplancton), de bactéries (le bactérioplancton) ou de virus.

L’exposition (Le plancton, du Léman à l’océan) permet de découvrir des objets du quotidien par le truchement d’images prises au microscope électronique à balayage (MEB). Le public est ainsi invité à reconnaître, à l’échelle nanométrique, un cheveu, des sillons de disque vinyle, un yogourt ou encore la peinture d’un passage pour piétons.

L’exposition propose aussi une plongée dans le monde des foraminifères. Ces organismes planctoniques particuliers sont les outils privilégiés des géologues en raison de leur abondance, de leur aptitude à se fossiliser et de leur longévité dans l’histoire de la Terre.

En plus de permettre la datation des roches et la reconstitution des climats anciens, les foraminifères sont devenus des sentinelles de la santé du milieu marin. L’écologie des différentes espèces permet de définir l’état de l’écosystème, soit des informations qui sont nécessaires à la protection, à la sauvegarde ou à la réhabilitation de milieux pollués par les activités humaines.

Pour être à même de constater la beauté et la complexité des organismes planctoniques, des lames à observer au microscope optique, des cultures en aquariums, des images MEB ou encore des modèles en plâtre ou en impression 3D sont en outre exposés.

(Voire aussi: (EXPERIMENTAL ECOLOGY – Kunst x Wissenschaft im Dialog

Le fauvisme et ses peintres


(Deutsch) Maurice de Vlaminck, «André Derain», 1906, The Metropolitan Museum of Art, Jacques and Natasha Gelman Collection, 1998, © 2023, ProLitteris, Zurich

Au début du XXe siècle, un groupe de peintres autour de Henri Matisse, André Derain et Maurice de Vlaminck s’aventure dans une expérimentation révolutionnaire de la couleur.

Le critique d’art Louis Vauxcelles les qualifie de « Fauves » dans un article de 1905. Une manière de pointer la rupture qu’ils consomment avec les conventions académiques, à la fois par leur usage expressionniste de la couleur, par leurs associations de tons inhabituelles et souvent crues, par leur refus de restituer à l’identique les coloris de la nature.

Le fauvisme est le premier courant d’avant-garde du XXe siècle. Pendant une brève période, de 1904 à 1908, il donne le ton dans la métropole artistique qu’est Paris.

Son influence va se faire sentir bien plus longtemps. Georges Braque, Raoul Dufy et Kees van Dongen, entre autres, rejoignent le mouvement. On est à la fin de la Belle Époque, à un moment où la société moderne des grandes villes se développe rapidement. La mobilité progresse, la publicité et le tourisme deviennent de véritables industries.

La vision conventionnelle que l’on a de ce courant, qui a tellement marqué l’époque moderne, est également remise en question dans l´exposition.

Caspar Friedrich les précurseurs du romantisme


Caspar Friedrich, Mondaufgang am Meer, (Lever de lune sur la mer), 1822. Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie

En 2024, le monde de l’art fêtera le 250e anniversaire du peintre Caspar David Friedrich (1774-1840). Le Kunst Museum Winterthur présentera déjà une rétrospective majeure consacrée au peintre le plus important du romantisme allemand.

Ses créations, comme Le Voyageur contemplant une mer de nuages et les célèbres Falaises de craie sur l’île de Rügen, entrent pour la première fois en dialogue avec les précurseurs du romantisme.

Dans les peintures de Friedrich s’exprime une nouvelle relation romantique entre l’homme et la nature. Avec ses paysage état d’âme saisissants et ses inventions picturales, il redéfinit le genre de la peinture de paysage au seuil de l’ère moderne et lui donne de nouvelles dimensions en termes de contenu.

Mais alors que sa position artistique exceptionnelle, ainsi que sa force d’innovation et sa contribution pionnière dans l’histoire de l’art sont incontestées, son œuvre est encore aujourd’hui sujette à controverse. Certaines interprétations y voient des symboles religieux, d’autres des messages politiques..

Jusqu’à présent, peu d’attention a été accordée à la question de l’inspiration chez Friedrich, quels artistes il admirait et comment ils ont influencé son œuvre. L’exposition (Caspar David Friedrich und die Vorboten der Romantik) met les représentants précoces de paysage état d’âme, annonciateurs du romantisme, en relation avec les œuvres de Friedrich.

Il s’agit notamment de peintres paysagistes de l’âge d’or néerlandais, mais aussi de maîtres comme Claude Lorrain (1600-1682), et de l’art des maîtres du 18ème siècle.

Le Kunst Museum Winterthur dispose du groupe d’œuvres le plus important sur le romantisme allemand en dehors d’Allemagne, ce qui le prédestine à cette exposition innovatrice. La pièce maîtresse de la collection, l’emblématique tableau Falaises de craie sur l’île de Rügen (Kreidefelsen auf Rügen), sera ici exposée aux côtés d’autres chefs-d’œuvre, parmi lesquels Le Voyageur contemplant une mer de nuages (Wanderer über dem Nebelmeer)  ou Homme et Femme contemplant la Lune (Mann und Frau betrachten den Mond).

Bain des couleurs – Renoir et Monet à la Grenouillère


(English) Pierre-Auguste Renoir, La Grenouillère, 1869 Öl auf Leinwand, 65 x 92 cm © Sammlung Oskar Reinhart «Am Römerholz» / P. Schälchli, Zürich

L’exposition Bain des couleurs – Renoir et Monet à la Grenouillère réunit pour la première fois deux œuvres emblématiques des débuts de l’impressionnisme : La Grenouillère, de Pierre-Auguste Renoir, qui fait partie de notre collection, et son pendant peint par Claude Monet, conservé aujourd’hui à la National Gallery de Londres.

Les deux tableaux ont été réalisés durant l’été 1869 à la Grenouillère, un lieu de baignade très apprécié des Parisiens. C’est là que les deux artistes peignirent, côte à côte, des œuvres lumineuses qui allaient révolutionner le cours de l’histoire de l’art européenne.

Cette petite exposition offre non seulement la possibilité d’admirer ces deux tableaux en un seul et même endroit, mais aussi de découvrir d’autres prêts internationaux, ainsi que des documents historiques.

La Nuit des continents


(Nederlands) Juan S. Hernandez, ontwerp voor vuurwerk Castillo, Octolán de Morelos, Oaxaca. Mexico, 1960. Sammlung Valetin Jaquet, ME 95

Pendant les heures nocturnes, nous vivons les expériences les plus diverses entre repos et vécu, menace et tentation, quotidien et aventure. Par le jeu de la lumière et de l’obscurité, l’exposition (Nuit – rêver ou veiller) montre comment nous passons la nuit, ce dont nous avons peur et ce qui la rend pourtant si fascinante.

L’exposition montre comment, la nuit, le monde se couche, plus ou moins confortablement, et se tient chaud. D’ingénieux systèmes éloignent les moustiques et des objets spéciaux – comme des petites tables d’offrandes – protègent les enfants.

Mais l’exposition révèle que la nuit peut libérer des peurs, des esprits maléfiques et des démons – toutefois chassés par des héros comme Batman, une dame de compagnie japonaise ou diverses coutumes. Sans oublier les veilleurs de nuit, qui procurent un sentiment de sécurité.

La lumière fait de même. L’exposition est illuminée par des lanternes de carnaval, de tête et à manche, et par de nombreuses lampes, qui, depuis des siècles, accompagnent les êtres humains dans l’obscurité. Elles créent une belle ambiance. De plus, des peintures, gravures sur bois et photos montrent le cadre impressionnant que représente la nuit, mais aussi l’aurore.

Rester éveillé vaut vraiment la peine. La nuit, il se passe beaucoup de choses. C’est ce que racontent, dans l’exposition, les personnes actives la nuit.

Des lettres d’amour et la philosophie des sous-bocks au bar fictif incitent à réfléchir à son propre rapport avec la nuit. Les visiteuses et visiteurs peuvent déposer leurs rêves dans les archives créées à cet effet et choisir, par exemple, s’ils sont lève-tôt ou couche-tard.

Le Rhin au fil du temps


Affiche de l'exposition 'Le Rhin au fil du temps'.

Pendant trois ans, 38 musées de France, d’Allemagne et de Suisse ont développé des expositions sur le Rhin dans le cadre du Réseau des musées du Rhin supérieur.

Il s’agit du plus grand projet rhénan depuis Johann Gottfried Tulla (1770-1828) et ses corrections du Rhin. Le Museum am Lindenplatz présente l’exposition « Lebensader. Rhein im Wandel » (Artère vitale. Le Rhin au fil du temps), qui met en lumière l’importance locale et régionale du Rhin.

Depuis le XIXe siècle, l’industrialisation, les ports rhénans et le développement d’un axe de circulation central ont radicalement modifié le fleuve.

Peter Birmann (1758-1844), Le Rhin et le Isteiner Klotz (19ème siècle) Kunstmuseum Basel

Neuenburg am Rhein, 2023

Pour beaucoup, cependant, le Rhin reste un lieu romantique, comme en témoignent les motifs rhénans des collections d’art. Le Rhin a toujours été un habitat ambivalent : il est menacé par l’homme et est lui-même considéré comme une menace.

La protection contre les inondations, la protection des espèces, les microplastiques, la pollution et le changement climatique sont des questions clés du 21e siècle. L’exposition se concentre spécifiquement sur les problèmes, les défis et les projets de protection de l’environnement à Weil am Rhein et dans la région.

Édouard Vuillard et les arts japonais


Utagawa Kunisada (Toyokuni III), Femme se coiffant, un miroir dans la main], vers 1800-1865. Musée Jenisch Vevey – Cabinet cantonal des estampes, Collection de la Ville de Vevey © Photo Musée Jenisch Vevey / Julien Gremaud

En été 2023, la Fondation revisite l’œuvre d’Édouard Vuillard (1868-1940) sous l’angle du japonisme, dont la mode déferle sur le Paris fin-de-siècle. Composé autour du délicat paysage La Maison de Roussel à La Montagne (1900) que conserve l’Hermitage, ce projet montre l’influence cruciale des arts japonais dans la production du maître nabi.

Réalisées entre les années 1890 et la Première Guerre mondiale, une centaine de peintures et de gravures de l’artiste, chantre de la vie quotidienne et de la nature, dialogueront avec une cinquantaine de chefs-d’œuvre du pays du Soleil-Levant.

C’est sans doute grâce à la grande exposition consacrée à l’art du Japon par l’École des Beaux-Arts en 1890 que Vuillard s’est intéressé à l’esthétique nipponne. Si tous les peintres nabis ont été sensibles à l’art du Japon, Vuillard a collectionné le plus grand nombre d’estampes, cent quatre-vingt feuilles. Inspirées des paysages du Japon, de geishas ou d’acteurs de kabuki, elles sont signées des maîtres de la gravure sur bois.

Sans exotisme galvaudé, il enrichit son art en adoptant librement les codes nippons, multipliant les formats inattendus, les points de vue inédits et les compositions asymétriques.

L’exposition s’articule autour des genres picturaux pratiqués par Vuillard – scènes d’intérieurs et paysages – revisités sous le prisme de l’esthétique japonaise. S’ajoute au parcours un ensemble de tableaux des amis nabis de Vuillard, tous imprégnés par l’art japonais : Pierre Bonnard, Maurice Denis, Paul Élie Ranson et Félix Vallotton.

Les résidents du château de Prangins


(English) Affiche de l'exposition 'Galeries des portraits'', Foto/Photo: Musée national suisse Château de Prangins

La galerie d’un château servait à relier différentes ailes et constituait un lieu de transition entre divers espaces. C’était un lieu de passage. Et comme c’était un endroit incontournable, on y accrochait aussi des tableaux importants, souvent les portraits de famille.

Ces fonctions anciennes sont respectées mais traitées de manière contemporaine dans l’exposition (Galerie des portraits). En convoquant différents personnages du passé, il s’agit aussi de recréer l’esprit des lieux ou l’âme du château de Prangins constituée de toutes celles qui y ont habité, écrit, rêvé, pleuré, étudié, collectionné.

Scénographie de la Galérie des portraits. Copyright: ©Musée national suisse

C’est là que l’on rencontre Marie Arouet, mieux connu comme Voltaire (1694-1778), Jacques Necker (1732-1804), Charles-Jules Guiguer (1780-1840), William Beckford (1760-1844), Joseph Bonaparte (1768-1844), Katharine McCormick (1875-1967) et Bernie Cornfeld (1927-1995).

D’autres résidents du château étaient les membres des Frères moraves, l’une des plus anciennes organisations ‘protestantes’ (avant la lettre), fondée en 1457. Ils ont vécu au château entre 1873 et 1920. Il s’agissait d’une communauté chrétienne originaire de Bohême et de Moravie (l’actuelle République tchèque).

À partir de 1739, ils se sont établis en Suisse alémanique pour échapper à la domination catholique des Habsbourg. En 1873, ils se sont installés au Château de Prangins, où ils sont restés jusqu’en 1920. Leur histoire est l’une des histoires fascinantes de l’exposition.

Dans une mise en scène interactive et engageante, le public découvre ces personnages et leur histoire.

Scénographie de la Galérie des portraits. Copyright: ©Musée national suisse