La Belle Époque de l’Art Nouveau


Alphonse Mucha, Bières de la Meuse, 1897, lithographie, collection privée © Fotoatelier Peter Schälchli

L’exposition présente  plusieurs aspects d’un mouvement artistique majeur qui a façonné le visage de l’Europe entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

Entre la fin du XIXe siècle et la Première Guerre mondiale (1914-1918), l’Europe connaît des années de paix (La Belle Époque) qui favorisent la prospérité économique ainsi que le développement de nombreux progrès scientifiques et humains.

Les artistes participent pleinement au renouveau de la société, à Paris bien sûr, mais aussi à Vienne, à Munich ou à Bruxelles.

L’Art nouveau (Jugendstil en allemand) rejette les formes du passé, conteste la culture classique en proposant une nouvelle manière de percevoir et de ressentir le monde dans la beauté et l’unité de l’art et de la vie.

Loin de se limiter à des changements esthétiques et formels, l’Art nouveau est pensé comme un phénomène culturel, social, un mouvement artistique novateur qui marque profondément l’entrée dans le XXe siècle.

En quête d’une réforme de la société par la beauté de l’objet accessible à tous, il est diffusé largement grâce à ses supports populaires privilégiés, affiches, revues et estampes.

De Jules Chéret à Edvard Munch, en passant par Pierre Bonnard, Alphonse Mucha, Gustav Klimt et Oskar Kokoschka, les artistes sont nombreux à participer avec créativité à cette révolution.

Les Métamorphoses d’Ovide en Suisse


Scénographie exposition Ovide dans le Jura. Copyright: ©Musée national suisse

Vers 1795, un marchand de vin du nom de Charles-François Robert et son épouse s’offrent à l’occasion de leur mariage un somptueux décor de papier peint aux Métamorphoses d’Ovide du XVIIIème siècle.

Ils l’installent au premier étage de leur ferme La Bise noire, à La Cibourg (canton de Berne) non loin de La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel).

Que vient faire un décor digne du palais des Tuileries dans une maison paysanne du Jura bernois ? Une exposition à voir jusqu’au 30 octobre 2022 au Musée national suisse, Château de Prangins (canton de Vaud) examine sous toutes ses faces cet exceptionnel salon et raconte l’histoire rocambolesque de son propriétaire haut en couleur. Lorsque vin rime avec papier peint et que pâturages et contrebande font bon ménage !

Le décor a fait l’objet d’une ambitieuse campagne de restauration et d’une recherche approfondie qui permettent de l’inscrire désormais dans le contexte large d’une histoire culturelle et matérielle.

 

Les Imagiers de la Gruyère


Leila-Licchelli, Spirit technique mixte, 2022=©Leila Licchelli, musée de Charmey

Fondée il y a 50 ans, la société Les Imagiers de la Gruyère compte une cinquantaine de membres. Artistes et artisans, autodidactes et professionnels, tous sont réunis par l’enthousiasme de l’art, de la matière et de leur région.

Par quantité de techniques et de matériaux, les Imagiers partagent leur langage sur la multiplicité de ces mondes qui nous entourent.

Avec Karin Biland, Jean-Pierre Bochud, Ginette Bolomey, Marilyne Caille-Bapst, Marielle Collin, Nicole Drompt Spicher, Danielle Elamari-Sudan, Patricia Gabriel, Jean-Marc Gaillard, Yvonne Gendre, Pierre-Alain Jemmely, Éric Jolliet, Brigitte Knecht, Leila Licchelli, Lucette Pauchard, Philippe Renevey, Tania Renevey, Ursula Rime, Marie-Claude Sudan, Daniel Sudan, Hélène Tinguely, Bruno Yerly, Philippe Zueblin et Catherine Zumkeller.

Plastic: Remaking Our World


(English) Ben Morrison, Das Flipflopi Project, 2015. Exhibition 'Plastic. Remaking our World', Vitra Design Museum, Weil am Rhein. Photo: TES.

Disponible en anglais, allemand et néerlandais

L´art et Le monde végétal


Francine Mury, Aurum 1, 2018. Courtesy the artist. Museo Villa Dei Cedri, Bellinzona.

La relation entre l’homme et la nature n’est pas figée, mais en constante évolution. Le monde végétal est ici au cœur de l’enjeu : il est à la fois objet d’étude et d’expérimentation, autant scientifique qu’artistique, et une source d’inspiration esthétique.

L’approche interdisciplinaire de l’exposition, qui se tient jusqu’au 7 août 2022, au musée de la Villa dei Cedri, à Bellinzone (canton du Tessin) offre un regard critique sur nos sociétés contemporaines, explorant des modèles alternatifs à notre relation à la nature pour imaginer un avenir différent.

Sculptures, estampes, photographies, peintures et installations par Alan Butler, Thomas Flechtner, Anne-Laure Franchette, Roswitha Gobbo, Monica Ursina Jäger, Eduardo Kac, Lisa Lurati, Paolo Mazzuchelli et Dona De Carli, Gabriela Maria Müller, Loredana Müller, Francine Mury, Uriel Orlow, Ursula Palla et Suzanne Treister, puisent leurs racines dans le parc centenaire du musée de la Villa dei Cedri et ses herbiers historiques.

Cette exposition est réalisée en collaboration avec le musée cantonal d’histoire naturelle du canton du Tessin, à Lugano.

Lika Nüssli


Lika Nüssli, Zeichnen hilft, 2011. Exhibition 'Lika Nüssli im Taumel', Cartoonmuseum Basel. Foto TES.

L’artiste Lika Nüssli, née en 1973, est l’une des dessinatrices les plus connues du milieu artistique suisse. Le Cartoonmuseum de Bâle présente, du 26 mars 2022 au 29 mai 2022, une rétrospective complète de son œuvre multiforme.

L’exposition Lika Nüssli im Taumel (Lika Nüssli dans le tumulte), comprend un large éventail de ses travaux : des bandes dessinées, des BD reportages, des peintures grand format sur tissu et la documentation de ses performances.

Nombre de ses œuvres ont été créées en route, lors de séjours à l’étranger, à Belgrade, à Paris, à Saint-Pétersbourg, à Moscou, au Caire et en Palestine. Ses reportages en bande dessinée et ses dessins traitent souvent de la répression, de la pollution, de la censure et du statut de la femme.

Arrimée dans la narration, elle observe, recherche et expérimente différentes expressions, voire diverses formes d’art libre. Dans ses performances, qu’elle appréhende comme des rencontres avec des lieux et des personnes, elle entre également en contact avec le public.

Les dessins originaux de son roman graphique, publié en 2022, Starkes Ding (une chose forte) relate la jeunesse de son père dans une ferme après 1945 où il n’était que le garçon ouvrier.

Dans son premier roman graphique Vergiss dich nicht (2018), Ne t’oublie pas, elle se penche sur ses propres racines dans le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures.

Wolfgang Laib


(English) Wolfgang Laib, Crossing the River, 2022. Indian Basmati Rice. © Wolfgang Laib

Disponible en anglais, allemand et néerlandais.

Les caricatures de Friedrich Dürrenmatt


Friedrich Dürrenmatt, Il est écrit, Bockelson déguisé en empereur, vers 1946, collection Centre Dürrenmatt Neuchâtel ©CDN/Confédération suisse

La caricature constitue l’ensemble thématique le plus volumineux de l’œuvre graphique de Friedrich Dürrenmatt (1921-1990). Pour lui, la caricature était une arme de l’esprit humain qu’il aimait pointer contre les abus et les aberrations de la société et de la politique.

L’exposition (Caricatures) présente l’étendue de ses caricatures, de ses illustrations de pièces à ses dessins satiriques visant des critiques de théâtre, en pas[1]sant par ses caricatures portant sur la religion ou la politique. Elle montre également l’intérêt marqué de Dürrenmatt pour d’autres caricaturistes.

Hercule, une parodie Tout au long de toute sa vie, Friedrich Dürrenmatt illustre ses propres écrits avec des dessins humoristiques, comme pour sa pièce radiophonique Hercule et les écuries d’Augias. Dürrenmatt utilisait également les techniques de la caricature dans sa littérature.

Quarante années du Kunstmuseum Basel I Gegenwart


William Kentridge, Drawing Lesson 50: learning from the Old Masters (in Praise of Folly), 2019. Kunstmuseum Basel I Gegenwart. Photo/Foto: TES.

L’artiste Ruth Buchanan (1980) élabore un parcours à travers quarante années du musée. À chaque niveau du bâtiment une question guide l’exposition (Heute nacht geträumt).

À partir de ces questions sur le contexte, les espaces, la public, et la relation du musée avec son histoire. Ll’exposition permet de faire l’expérience d’un musée d’art contemporain.

Les formes polymorphes de l’œuvre de Ruth Buchanan se déploient sur les quatre niveaux du musée, telle une œuvre d’art totale. L’artiste structure l’expérience expositionnelle au moyen de couleurs, matériaux, textes et installations qu’elle ajoute aux espaces existants, mais également à l’aide de nombreuses œuvres provenant de la collection du Kunstmuseum Basel.

L’ensemble de ces installations guident le parcours du public le long de quelque 90 œuvres, toutes entrées dans les collections du Kunstmuseum et de la fondation Emanuel Hoffmann

La scénographie de Ruth Buchanan produit comme une rencontre en accéléré des œuvres disposées chronologiquement selon leur date d’entrée dans la collection.

Vases communicants


Alexandre Joly, Vase balustre, Japon, décor de Nikkō, 1890-1909. Musée Ariana, Genève, Inv. AR 8886

Le plasticien Alexandre Joly, né en 1977, a choisi comme terrain d’exploration artistique les 2990 vases que comptent les collections du Musée Ariana, musée suisse de la céramique et du verre, situé à Genève, dans le parc homonyme.

Il en a sélectionné quelques fleurons orientaux et s’est employé, par des jeux de miroirs, à multiplier leur présence. L’exposition Vases communicants est visible jusqu’au 7 août 2022.

La Chine et le Japon, berceaux de la porcelaine, se caractérisent par une production de vases et potiches ornés d’une infinie diversité de décors. Les motifs, volontiers symboliques, sont empruntés à la peinture chinoise ou à l’iconographie bouddhiste ou taoïste.

L’artiste s’est intéressé au décor comme aux formes des vases. Il en a extrait leur musique intérieure et s’en est approprié les motifs. Entre vide et plein, répétition et rotation, souffle et apparitions sonores, c’est à un ballet de perceptions contrastées et complémentaires, comme le yin et le yang, que nous entraîne Alexandre Joly.