Bienne et la barrière de rösti


Bienne porte fièrement la bannière de seule ville de Suisse rigoureusement bilingue. Son emplacement sur la frontière linguistique, au centre du «Röstigraben», est un engagement: cultures francophone et germanophone fusionnent ici.

Auteur: Marco Zanoli, Wikipedia

La route qui mena au bilinguisme fut pourtant longue: de la romanisation et de la culture gallo-romaine d’une région qui parlait celtique à la prédominance alternée d’une langue puis d’une autre.

L’officialisation du bilinguisme à Bienne n’intervint qu’en 1950. Depuis, la société s’efforce de surmonter d’éventuelles divergences. La culture, le sport, les associations ou les écoles bilingues permettent de développer des points de repère communs.

Cependant, on ne parle pas que français et allemand à Bienne: l’espace de vie qui accueille plus de 120 autres langues est également source d’identité. Les bâtiments, les parcs, les places et les lieux de rencontre procurent à la population locale le cadre familier où l’on se sent chez soi.

Johann Rudolf Weiss (1846-1939), Bienne, 1919. Collection: Nouveau Musée Bienne

L’exposition «Bienne et la barrière de rösti» s’interroge sur la manière dont les différentes cultures vivent la ville ensemble, comment elles communiquent les unes avec les autres et où elles se rencontrent. Il montre également que le plurilinguisme vécu au fil des siècles a toujours exigé un certain engagement pour parvenir à une compréhension mutuelle.

(Source et plus d´informations: Neues Museum Biel/Nouveau Musée Bienne).

Collection: Nouveau Musée Bienne

Lac de Neuchâtel et les gorges de l’Areuse


Noé Cotter, 2020. Photo: TES

L’exposition Errances dans les méandres du temps nous conduit sur des lieux que le photographe Noé Cotter (né en 1993) côtoie depuis son enfance. Son exploration nous mène des profondeurs du lac de Neuchâtel aux cavités des gorges de l’Areuse.

Les 28 photographies exposées ont été réalisées en 2020. Elles nous invitent à découvrir des paysages en apparence familiers, où les pistes sont brouillées par des jeux d’échelles déroutants. Les éléments naturels – eau, roche et végétation – y jouent un rôle central, tandis que la place de l’humain est ambiguë.

Ce dernier est suggéré par des restes matériels – pilotis de villages lacustres et objets contemporains qu’un long séjour au fond du lac a transformés en vestiges archéologiques. Lorsqu’ils sont là, les corps semblent raconter des histoires au sujet desquelles le photographe reste discret.

La future des jardins


Piet Oudolf, Le jardin d'Oudolf au Vitra Campus, Weil am Rhein, 2020 © Vitra, Foto: Dejan Jovanovic

Les jardins reflètent des identités, des rêves et des visions. Profondément enracinés dans la culture, ils sont l’expression de notre relation à la nature. Aujourd’hui, le jardin représente bien plus qu’un simple havre romantique. Devenu un lieu d’avant-garde, il sert de champ d’expérimentation en matière de justice sociale, de biodiversité et d’avenir durable.

L’exposition « Garden Futures » est la première grande exposition du musée à explorer l’histoire et l’avenir des jardins modernes. Quelles idées et représentations ont influencé notre idéal de jardin actuel ? Comment le jardin peut-il contribuer à un avenir vivable pour tous ?

L’exposition aborde ces questions à l’aide d’exemples variés issus du design, de la culture quotidienne et de l’architecture paysagère, de la chaise longue à la ferme urbaine verticale, des jardins communautaires contemporains aux bâtiments végétalisés et aux jardins de créatrices, créateurs et d’artistes. Cette exposition a été conçue par le célèbre duo de designers italiens Formafantasma.