Robes politiques féminines


Robes et accessoires de femmes politiques suisses. Photo : Michael Schoch, Johannes Stieger

Le Musée présente des vêtements et accessoires datant de 1600 à nos jours, symbolisant la revendication et la représentation féminines du pouvoir dans une société, un paysage politique et une mode en mutation.

L’exposition (Robes Politiques. Frauen Macht Mode) propose une approche thématique sans ordre chronologique.

Cinquante objets textiles illustrent les zones de tension entre féminité et position de pouvoir, scandale et idéalisation, popularité et représentation, et montrent l’utilisation stratégique du vêtement.

Les exemples spécifiques de différents siècles et pays mettent en évidence des continuités, des évolutions et des changements.

Une femtoseconde


Photo: Musée International d'horlogerie, La Chaux-de-Fonds

La quête de la précision a été un moteur des innovations horlogères dès le XVIIe siècle. Le pendule, le balancier-spiral puis le quartz permettent de décupler la précision des horloges.

À partir de la Seconde Guerre mondiale, la mesure précise du temps passe des mains des horlogers et des astronomes à celles des physiciens.

Dès 1967, la seconde n’est plus définie par les observations astronomiques comme le passage du Soleil au zénith, mais par la mesure d’un phénomène microscopique : l’oscillation d’atomes de césium.

Une femtoseconde – 0000 0000 0000 0001 seconde – correspond à l’imprécision du tic-tac d’une horloge atomique actuelle !

Ce degré de précision, imperceptible au commun des mortels, est indispensable à l’organisation de la société humaine : géolocalisation, navigation, transports, télécommunications sont rendus performants grâce à la précision extrême des horloges qui les gouvernent.

Tauredunum 563


Photo: Musée du Léman, Nyon,

Selon deux chroniqueurs du VIe siècle, l’évêque Marius d’Avenches et Grégoire de Tours, une catastrophe aurait frappé le Léman en 563 : provoquée par l’écroulement d’une montagne, une vague gigantesque aurait balayé le lac, du Bouveret jusqu’à Genève, et tout détruit sur son passage.

Cette catastrophe entre alors dans la légende sous le nom de Tauredunum. Au XIXe siècle, géologues, historiens et archéologues alimentent le débat scientifique en cherchant à déterminer si la catastrophe a bien eu lieu, et à comprendre comment et où elle s’est déroulée.

En avril 2010 enfin, deux géologues découvrent une énorme masse de sédiments au fond du lac. Elles y prélèvent de la matière organique qui permet de confirmer et dater le tsunami de 563.

Cette étude dévoile même les traces de quatre autres tsunamis dans le Léman, dont le plus ancien remonte à plus de 3700 ans.

L’exposition fait suite au film « Un tsunami sur le lac Léman » de Laurent Graenicher et au livre « Un tsunami sur le Léman. Tauredunum 563 » de Pierre-Yves Frei et Sandra Marongiu.

La nature amoureuse


Patricia Huguenin und Audrey Margand.

L’exposition présente le travail de deux photographes passionnées : Patricia Huguenin et Audrey Margand.

Leurs objectifs ont su capter les ébats et les émois animaliers au fil des quatre saisons. Les images sont d’une surprenante beauté et créent chaque fois l’émerveillement, tant elles sont empreintes de sensibilité et de poésie.

Elles saisissent les sujets dans des moments de grâce, privilégiés et inattendus, fruits de patientes et minutieuses les animaux apparaissent dans des poses naturelles, spontanées.

Des animaux naturalisés Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds donnent la dernière touche au propos.

Patrimoine industriel du canton d’Argovie


Photo: Museum Aargau Windisch

L’industrie du canton d’Argovie a écrit histoire d’une révolution industrielle. Des objets, des photographies et des documents contemporains donnent un aperçu de la diversité, de l’innovation et du réseau mondial de l’industrie de ce canton.

L’exposition « Von Menschen und Maschinen  » (à Windisch, SBB Historic-Gebäude) présente non seulement le patrimoine industriel mais aussi la manière dont les entreprises du canton ont fait face aux changements structurels des dernières décennies.

Plus d’informations: www.museumaargau.ch/menschen-und-maschinen

 

 

La pandémie et l’utopie


James Gillray (1756-1856), Londres 1802, le vaccin et ses adversaires. Photo: Wikipedia.

En période de crise, les utopies ont le vent en poupe. La exposition explore ce phénomène en le mettant en perspective avec l’Histoire et l’actualité.

Les crises donnent souvent naissance à des idées pour rendre le monde meilleur. C’était vrai hier et ça l’est encore aujourd’hui. L’Histoire regorge d’utopies et de visions pour l’avenir.

La pandémie de coronavirus est la plus profonde rupture qu’il nous a été donné de vivre depuis la Seconde Guerre mondiale. Il n’est donc pas étonnant qu’interprétations et prédictions en tout genre germent aujourd’hui. L’exposition (Virus – Crise – Utopie) tente de démêler les fils du temps.

Un regard sur notre passé montre que la pensée utopique a toujours été hétéroclite et, si certaines visions se sont révélées prémonitoires, d’autres n’étaient que de pures vues de l’esprit. Il en va de même aujourd’hui avec les utopies (post) coronavirus.

L’éventail va de l’intuition géniale et réaliste au mirage dénué de tout fondement. La question est de savoir les reconnaître.

Sophie Taeuber-Arp


Affiche de l'exposition 'Abstraction vivante'. Sophie Taeuber-Arp 1920. Stiftung Arp e.V., Berlin.

Sophie Taeuber-Arp (1889-1943) est une pionnière de l’abstraction. Le goût pour l’expérimentation des cercles de l’avant-garde zurichoise (Dada) et parisienne dont elle fait partie ainsi que sa formation et son activité d’enseignante dans le domaine de l’artisanat d’art se mêlent en une abstraction vécue et appliquée au quotidien.

Son œuvre comporte des textiles, des travaux de perles, un théâtre de marionnettes et des costumes, des peintures murales, du mobilier, de l’architecture, du graphisme, des peintures, des dessins, des sculptures et des reliefs.

Dans le milieu dada, elle découvre la danse comme moyen d’expression. Au-delà de cette époque, ce jeu allègre d’équilibre et de mouvement demeure une caractéristique essentielle de son travail et inspire également ses compositions abstraites.

L’exposition Abstraction vivante voit le jour en coopération avec le Museum of Modern Art de New York et la Tate de Londres. Ainsi, l’artiste est désormais reconnue comme l’une des grandes figures de l’avant-garde moderne au-delà de l’espace germanophone.

Les peintures rupestres de l’expédition Frobenius


Trois silhouettes humaines, Egypte, Gilf el-Kebir, 1933, Elisabeth Charlotte Pauli, Aquarelle sur papier, 34 x 35 cm © Frobenius-Institut

L’une des nombreuses questions non encore résolues concernant l’art est celle de ses origines. La découverte, à la fin du XIXe siècle, de peintures remontant au Paléolithique a transformé radicalement l’idée que l’on se faisait de la naissance de l’art.

Il y a une centaine d’années, l’ethnologue allemand Leo Frobenius (1873–1938) s’intéressait surtout à l’art – et plus encore, il était à la recherche de l’essence même de l’être humain.

Dans l’exposition (Art préhistorique – Les peintures rupestres de l’expédition Frobenius)  quelque 120 reproductions de gravures ou de peintures originales sont mises en scène, dont certaines de plusieurs mètres, exécutées par des artistes, ayant participé aux expéditions entre 1913 et les années 1950.

Elle met en lumière de multiples aspects, aussi l’histoire de la réception de l’art préhistorique et de son impact sur l’avant-garde.

Charlie Chaplin et le dictateur


Corsier-sur-Vevey, Chaplin's World, Chaplin et le dictateur. Chaplin's World™ © Bubbles

Chaplin’s World célèbre le 80ème anniversaire de l’un des films les plus emblématiques et courageux de Charlie Chaplin (1889-1977): Le Dictateur.

Photographies inédites, présentation de scènes coupées au montage et coulisses du film feront résonner la fiction avec la Grande Histoire.

Charlie Chaplin était l’un des rares cinéastes des années 1930 à avoir osé remettre en question le pouvoir d’Adolf Hitler et de son parti, ainsi que le danger qu’ils représentaient pour le monde.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, travailler sur une satire du nazisme et de la persécution des Juifs était un acte courageux. Comme toujours, Chaplin voulait défendre l’opprimé.

Il fera face à des pressions économiques et politiques et financera seul ce film envers et contre tous.

La première a eu lieu le 15 octobre 1940 à New York. Pour beaucoup de pays européens  il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour sa sortie.

L’exposition présente notamment des photographies inédites prises durant le tournage, et révèlera au public le contexte de création de production et de diffusion du premier film parlant de Chaplin.

L’exposition en trois langues (français, allemand, anglais) débute par un synopsis du film.  Cette immersion au coeur de l’oeuvre cinématographie de Chaplin permettra au visiteur de comprendre la mécanique de réalisation du film, d’approcher au plus près la manière de travailler des Studios Chaplin et de comprendre le travail de recherche.

Le design des deux Allemagnes.


Mauerfall in Berlin, 12. November 1989 © Tim Wegner / laif

Avec la division de l’Allemagne à partir de 1949, le design et la culture quotidienne ont pris des directions différentes des deux côtés de la frontière : à l’Ouest (la RFA), ils sont le moteur du Wirtschaftswunder (le miracle économique), à l’Est (la RDA), ils s’inscivent dans une économie socialiste planifiée.

Plus de 30 ans après la chute du mur, le musée présente la première grande rétrospective autour du design d’après-guerre des deux Allemagnes.

L’exposition (Le design allemand de 1949 à 1989 : Deux pays, une histoire) compare le design de l’ex-RDA et celui de la RFA, en mettant en évidence les différences idéologiques et créatrices, mais également les parallèles et références croisées qui reliaient l’Est et l’Ouest.

Parmi les objets exposés, du mobilier et des luminaires emblématiques, des pièces issues de la mode, des textiles et des bijo.