Bild/Photo: Badrutt's Palace Hotel, St. Moritz.

Palace in the Air

Il y a 100 ans eut lieu le premier vol commercial entre Saint-Moritz (canton des Grisons) et Londres, dont l’un des initiateurs, en 1920, fut Hans Badrutt (1876-1953), propriétaire du Badrutt’s Palace Hotel à Saint-Moritz.

Les premiers vols motorisés et dirigés de l’histoire avec un biplan Wright eurent lieu en 1910 au-dessus du lac de Saint-Moritz gelé, situé devant l’hôtel.

En avril 1919, peu après la Première Guerre mondiale, Alfred Comte (1895-1965), fonda la première compagnie aérienne suisse avec Walter Mittelholzer (1894-1937) : l’Aéro Comte & Mittelholzer & Co, spécialisée dans les prises du vue et le transport de passagers, laquelle, après diverses fusions, devint Ad Astra Aéro.

En 1922, Alfred Comte créa une nouvelle entreprise de transport aérien et de construction d’avions. Il organisa des vols de passagers en hydravion, se posa sur tous les lacs suisses et, en 1924, ouvrit  la ligne directe Zurich – Lucerne – Interlaken.

Le tourisme d’hiver fut à nouveau florissant. La Suisse accueillit principalement des Britanniques, qui ont apporté leur goût pour le sport (entre autres, le bobsleigh, le curling, le ski, le patinage), des capitaines d’industrie, des artistes, des écrivains, des peintres.

Le vol direct de Saint-Moritz à Londres constitua la prochaine étape logique, rendue possible grâce au nouvel accord international de transport aérien signé peu après la guerre entre la France, le Royaume-Uni et la Suisse.

Le premier vol avec un Condor CH-2, piloté par Alfred Comte, qui dura une dizaine d’heure, eut lieu le 4 mars 1920. Jamais auparavant, un avion suisse n’avait parcouru une telle distance, ni traversé la mer.

Le Badrutt’s Palace Hotel, afin de célébrer ce centenaire, organise des vols entre Londres et Saint-Maurice sous le nom prometteur de « Palace in the Air ».

Le temps de vol rapide et le jet Dornier 328 de 30 places inaugurent une nouvelle ère pour le Badrutt’s Palace et ses invités.

A bord, les passagers peuvent profiter des mêmes prestations – service et restauration – que les clients du palace durant le trajet de 1 heure et 45 minutes.

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.