Cressier, St. Martin. Bild/Photo: TES.

Cressier une enclave catholique

Cressier est un village d’environ 1 900 habitants, situé au cœur de l’Entre-deux-Lac, soit entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne, au bord du canal de Thielle qui relie ces deux lacs.

Le village ne se distingue pas économiquement des villages environnants : la viticulture y est une activité économique importante.

L’histoire médiévale de Cressier est étroitement liée à celle du Landeron, village voisin. Les citoyens fortunés du Landeron construisirent leurs maisons à Cressier, qui devint finalement une municipalité indépendante du comté de Neuchâtel.

La décision politique clé du Moyen Age fut l’alliance entre la comtesse de Neuchâtel, Isabelle (1335-1395) et la ville de Soleure en 1373.

Canton de la Confédération suisse, Soleure resta catholique lors de la Réforme et fut un fidèle allié de la France.

La puissante famille Vallier fit construire l’imposant château de Cressier de 1610 à 1616. Il fut, à cette époque, la plus grande résidence du pays de Neuchâtel.

La réforme protestante passa également à Cressier (1541-1546) mais Cressier choisit de rester dans la religion catholique traditionnelle et demeura en relation avec le roi de France.

Les successeurs de cette dynastie, les familles von Roll à partir de 1716 et de Diesbach à partir de 1752 ont maintenu cette relation avec le roi de France, même lorsque le roi de Prusse, protestant, devint Prince de Neuchâtel en 1707.

Cressier restera une enclave catholique dans le canton de Neuchâtel, protestant.

L’église de Saint-Martin, néogothique, construite entre 1873 et 1875 sur l’emplacement de la chapelle du rosaire (1608), reste le témoin de l’histoire de Cressier.