La Brévine. Photo/foto: TES.

La Brévine, la Sibérie de la Suisse

En 1604, les habitants de La Chaux-des-Taillères n’eurent aucune idée que leur village – situé dans les Montagnes neuchâteloises – s’appellerait La Brévine, trois siècles plus tard.

Les habitants, protestants, devaient se rendre à Môtiers, au Locle ou à Travers pour assister au culte, ce qui était loin du fait des moyens de déplacement de l’époque.

Catherine de Gonzague de Nevers (1568-1629), épouse d’Henri I d’Orléans-Longueville (1568-1595), régente de Neuchâtel durant seize ans et le Conseil d’Etat neuchâtelois autorisèrent la construction d’une église (temple) à La Brévine.

Ainsi, cette église – dont l’intérieur en bois est bien conservé – fut édifiée le 2 décembre 1604.

Elle a été rénovée à plusieurs reprises au cours des derniers siècles. En 2004, l’église a été pourvue d’un autel en marbre et de quatre nouveaux vitraux pour marquer le quadricentenaire de sa construction.

Le 12 janvier 1987, la station météorologique de La Brévine indiquait une température de – 41.8 C°. Ce record absolu mesuré officiellement par MétéoSuisse vaut au village de La Brévine son surnom de Sibérie de la Suisse et l’a rendu célèbre dans tout le pays.

Pour marquer cet événement, l’emblématique Fête du froid, qui attire jusqu’à 5000 visiteurs, est organisée chaque année depuis 2012 à la Brévine sauf durant la pandémie de coronavirus.

Sibérie de la Suisse ! La Brévine avait-elle déjà une telle réputation en 1604 ? En tous les cas, la promenade didactique de La Brévine au temps passé, élaborée à partir de souvenirs et d’anecdotes des habitants, retrace la vie et les activités d’autrefois.