Le Château de Soyhières
28 mars 2022
C’est vers 1102 qu’il est fait mention pour la première fois du nom du Château de Soyhières – village situé dans le canton du Jura – qui rappelle plutôt une origine alémanique, sous bien des orthographes différentes et souvent plus simples que celle d’aujourd’hui : Sogern, puis Saaugern, enfin Soyhières.
Les comtes de Soyhières, premiers propriétaires du château, avaient une origine alsacienne et étaient les vassaux des comtes de Ferrette.
En 1271, le château fut vendu à l’évêque de Bâle Henri de Neuchâtel. Il fut en partie détruit par le tremblement de terre de 1356 qui dévasta aussi une grande partie de la ville de Bâle.
Le château passa ensuite aux mains de plusieurs seigneurs successifs dont Jean de Delle, Thiébaut de Neuchâtel, Jean et Pierre de Blamont, et Henri d’Asuel-Boncourt.
Il fut incendié par une troupe impériale durant les guerres de Souabe en 1499. Le château resta dans l’Evêché de Bâle jusqu’à la Révolution française en 1789.
En 1793, il fut vendu comme bien national à Jean-Georges Quiquerez, maire de Porrentruy. Son fils, Auguste Quiquerez, historien jurassien, y fit des travaux et y installa un « cabinet d’antiquité », ancêtre du Musée jurassien.
Après la mort de ce dernier, le château passa à sa fille, Augusta Quiquerez, puis à Charles Fleury, fermier du domaine.
Il est depuis 1920 la propriété de la Société des Amis du Château de Soyhières qui y aménagea en particulier une magnifique salle des chevaliers.
En 1957, un corps de bâtiment, comprenant trois salles superposées et un grenier, fut rebâti ainsi qu’un petit oratoire. Ce château est aujourd’hui constamment entretenu.
(Source et plus d’informations : www.soyhieres.ch).
Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.