L’Hôtel DuPeyrou. Foto/Photo: TES.

Le Palais du Peyrou

L’Hôtel DuPeyrou, situé à Neuchâtel, fut construit au XVIIIe siècle, de 1765 à 1770-71. Il porte le nom de son créateur, Pierre-Alexandre DuPeyrou (1729-1794), qui se lia notamment avec Jean-Jacques Rousseau.

Après la mort de l’écrivain, Pierre-Alexandre DuPeyrou publia à Genève, en 1788, la première édition complète des œuvres de Jean-Jacques Rousseau. En 1790, il fit paraître à Neuchâtel la deuxième partie des « Confessions ».

Lorsque Jean-Jacques Rousseau quitta le pays de Neuchâtel, il laissa de nombreux manuscrits à Pierre-Alexandre DuPeyrou qui, après la mort de son ami, rassembla la correspondance de Rousseau puis légua cette précieuse collection à la bibliothèque de Neuchâtel, aujourd’hui l’Espace Rousseau Neuchâtel qui comprend, depuis 1982, une salle d’exposition permanente dédiée au célèbre écrivain et philosophe.

Français d’origine, Pierre-Alexandre DuPeyrou naquit en 1729 au Surinam (colonie hollandaise), où son père était conseiller à la Cour de Justice.

A la mort de ce dernier, sa mère épousa en secondes noces un Neuchâtelois, Philippe de Chambrier (1701-1756).  Lorsqu’ils décidèrent de revenir en Europe, Pierre-Alexandre DuPeyrou les suivit et vint habiter Neuchâtel en 1748.

A cette époque, ce somptueux édifice était implanté au milieu des vignes et ses jardins s’étendaient jusqu’au lac, qui baignait alors le Faubourg du Lac actuel. Des terrasses s’étageaient derrière l’habitation.

 

L’hôtel d’Alexandre DuPeyrou fut vendu à Frédéric de Pourtalès (1779-1861) en 1799. Puis vint la période napoléonienne et cette demeure fut acquise par l’Etat pour le nouveau souverain du pays de 1806 à 1813, le maréchal Louis-Alexandre Berthier (1753-1815).

Lorsque Frédéric Guillaume III (1770-1840), roi de Prusse, redevint prince de Neuchâtel de 1813 à 1857, il informa le Conseil d’Etat qu’il ne pouvait conserver la charge de cet hôtel.

Le gouvernement le vendit alors à Denis de Rougemont (1759-1839) en 1816. La ville de Neuchâtel fit l’acquisition de cette propriété en 1858.

(Source et plus d’informations : www.dupeyrou.ch)

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.