Le christianisme en Suisse
28 March 2019
C’est au début du Ve siècle, puis tout au long du VIe siècle, que le christianisme s’est implanté en Suisse. Les plus anciennes églises, à Saint-Maurice, Coire et Genève, remontent au IVe siècle.
L’abbaye de Saint-Maurice a été fondée en 516. Des communautés chrétiennes existaient au cinquième siècle à Romainmôtier, Nyon, Yverdon, Avenches, Windisch, Augst, Bâle et Martigny. Les abbayes de Moutier-Grandval et de Saint-Ursanne ont vu le jour vers 630.
Dans les campagnes, cela a pris un peu plus de temps. Les diocèses s’y étendent progressivement et la plupart des églises remontent la fin du VIe et au début du VIIe siècle.
Au Ve siècle, le christianisme était déjà fermement enraciné en Raetia (dès le IVème siècle Raetia prima et Raetia segunda), la province de l’Empire romain correspondant de nos jours au canton des Grisons, au Tyrol, au Sud de la Bavière, à l’Est du Wurtemberg et au Nord de la Lombardie (Valteline).
Les évêques de Coire sont mentionnés pour la première fois en 451. Vers 600, un évêché est fondé à Constance, dans le duché d’Alémanie. Cet évêché a toujours conservé une grande influence dans les Grisons.
Raetia restera longtemps indépendante, mais les Carolingiens prennent le dessus au VIII siècle. La dynastie des Victorides, qui régnait depuis 550, s’éteint vers 775 et Charlemagne nomme des comtes carolingiens comme souverains de la Rhétie. Ceux-ci vont fonder des monastères à Reichenau, Pfäfers et Disentis ; nommer des évêques à Constance et à Coire et des abbés dans les abbayes.
En contrôlant les cols et les routes vers la Lombardie, les souverains carolingiens puis, à partir de 962, les rois allemands et enfin les empereurs habsbourgeois, vont exercer une forte influence sur cette région pendant des siècles. Le transfert de Tarasp (1803) et de Rähzüns (1819) au canton des Grisons mettra définitivement fin à leur présence.
Révision: Lars Kophal, journaliste et rédacteur