Photographe Michel Darbellay


Photo: Fondation Pierre Gianadda

Michel Darbellay (1936-2020) a poursuivi un but premier: faire découvrir le Valais dans sa diversité et le faire apprécier.

En cinquante ans de carrière dans l’image, Michel Darbellay a arpenté le Valais de toutes les manières : à pied, à skis, en moto, en voiture, en hélicoptère et en avion.

Homme de terrain, attentif aux changements de lumière dans la nature, il était sensible au passage du temps, aux rituels saisonniers, aux variations de couleurs et d’atmosphère.

Exposer les œuvres de Michel Darbellay, c’est parler du Valais, de ses paysages, des hommes et des femmes qui l’ont construit et qui le font vivre. C’est surtout entraîner le public dans des univers et des rencontres d’une longue carrière passée sur les sentiers et dans les airs.

Au total, plus de 200 photographies sont présentées, mêlant paysages et reportages. Elles sont accompagnées d’extraits de films qui permettent à chaque visiteur de rencontrer plus intimement cet artiste pluridisciplinaire.

La Maison imaginaire


Aiko Watanabe Helmets, 2020 Grès Photo : Yasuhiro Ookawa

Avec La Maison imaginaire, Le Musée s’ouvre au métissage artistique en convoquant dans la même exposition le cinéma, la peinture, la céramique et la poésie.

Trois artistes, à la démarche le peintre Uwe Wittwer, la céramiste Aiko Watanabe et le poète Jürg Halter croisent leur pratique et leur regard en partant d’une même source d’inspiration, un film culte japonais dont le protagoniste est un potier.

Le film de Kenji Mizoguchi (1898-1956),  Contes de la lune vague après la pluie (en japonais : « Ugetsu monogatari ») de 1953 relate l’histoire d’un potier et de sa famille au 16e siècle.

Uwe Wittwer (1954), Aiko Watanabe (1971) et Jürg Halter (1980) expriment leur vision personnelle du film, chacun dans la discipline artistique qui lui est propre.

Une deuxième exposition d’Uwe Wittwer, Les Écrins de la colère présente un dialogue entre ses oeuvres peintes sur plaques de verre et des perroquets en porcelaine allemande des 18e et 19e siècles, les objets de luxe exotiques des princes et des rois européens.

L’inspiration est aussi le cinéma,  un film de Werner Herzog (1942) Aguirre, der Zorn Gottes Aguirre, Aguirre, la colère de Dieu (1972).

Un dialogue entre Rodin et Arp


Jean Arp, Torso-Gerbe, 1958. Collection privé. © 2020, ProLitteris, Zurich Photo:© Manolo Mylonas. Auguste Rodin, Le Penseur, 1880-1882, copie (Auguste Griffoul 1896), MAH Musée d'art et d'histoire, Genève, Photo:© MAH, Genève, Photo Flora Bevilacqua.

Réunissant environ 110 oeuvres de musées et de collections privées du monde entier, l’exposition fait dialoguer Auguste Rodin (1840–1917) et Hans Arp (1886–1966).

Elle met face à face l’oeuvre pionnier du grand réformateur de la sculpture du 19ème siècle finissant et l’oeuvre influent d’un des protagonistes majeurs de la sculpture abstraite du 20ème siècle.

Les deux artistes possédaient une puissance d’innovation artistique et un goût pour l’expérimentation exceptionnels. Leurs oeuvres ont fortement marqué leur époque et ont conservé toute leur actualité.

L’exposition prend pour point de départ la sculpture de Hans Arp Automatische Skulptur (Sculpture automatique, Hommage à Rodin) de 1938 et son poème Rodin de 1952, hommages explicites au grand précurseur, qui illustrent aussi le vaste éventail créatif de Arp, allant de la sculpture à la poésie.